Mon glouton de grisous avait eu droit à sa ration de pommes à notre arrivée.

Chouchouté au pansage, crinière démêlée au produit avant d’être nattée, il n’a pourtant pas été de tout repos à la préparation. Le fait de voir les autres chevaux rentrer au box, d’en voir arriver de nouveaux dans lae paddock alors que lui restait là tout seul l’avait rendu « volubile du hennissement » et acharné du grattage au sol. Cela s’est confirmé dans la salle de pansage avec des aller et retours de croupe pas toujours faciles à suivre pour natter et des hennissements sonores à vous casser les oreilles mêmes les plus sourdes !

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Quelques faits marquants de cette leçon :

• les allongements dans la longueur suivis de suite après le petit côté par une épaule en dedans. Cela oblige Movento à travailler de manière diamétralement opposé musculairement sur un temps très réduit,
• des demi-voltes qui se poursuivent en contre épaule en dedans arrivé à la piste
• ces « scrogneugneu d’appuyés qui passent à peu près à droite et qui me donnent toutes les misères du monde à gauche …..
• des transitions pas arrêt reculer pas délicieuses
• un trot de travail qui me laisse encore la tête dans les nuages

Bref, une leçon idyllique. J’oublie le galop, ça évitera de ternir le tableau !

Et comme il faisait très beau, j’en ai profité pour doucher entièrement le grisou et nous sommes allés brouter et sécher au soleil avant de revenir peaufiner la séance de manucure équine MDR. Qu’il était zouli avec ses pieds tout noirs !

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La journée s’est ensuite étirée gentiment. Nous avons suivi les deux séances de cours qu’Eva a donné. Je retiens toujours quelque chose qui tourne ensuite dans ma tête dans ce qu’elle dit à ses cavaliers. Là, c’était sur ces petites choses immuables qui ne changent jamais à cheval :

• la jambe intérieure à la sangle, la jambe extérieure en arrière
• la rêne extérieure au contact, la rêne intérieure légère
• le poids du corps dans le sens de la marche
• et pour le départ au galop le pourquoi d’une jambe extérieure en arrière – il s’agit de pousser le postérieur et de favoriser ainsi l’engagement de l’antérieur diagonalement opposé – et le pourquoi d’une jambe intérieure à la sangle – à savoir permettre au cheval de s’incurver autour de cette jambe.

Si l’on devait résumer cette séance, ce serait par le mot « position » ! Ou encore comment se poser dans sa selle pour accompagner le mouvement de son cheval.

Car en effet, lorsque le bassin accompagne le mouvement, que les épaules son ouvertes, les coudes collés au corps et les jambes à leur place en arrière de la sangle pour gagner l’impulsion, le simple fait de positionner son poids du corps et ses propres épaules facilitent grandement le travail du cheval.

Mais comment arriver à maîtriser cela, Comment cesser de penser à « Comment fichtre dois-je faire pour réaliser cette figure ? » pour passer à « Je suis bien assise dans ma selle et je laisse les choses se dérouler naturellement » ?

Et pourtant, je l’ai senti ce bienfait de la « bonne position ». Lorsqu’Eva m’a demandé de reculer ma jambe et que j’ai senti Movento concentrer son énergie sous moi, lorsque mes épaules en se tournant ont facilité cet appuyé à gauche que je maudis toujours autant ….

Ce fut une bonne journée, avec de bonnes sensations, surtout celle de me sentir descendre dans ma selle au point d’adorer ce petit trot de travail et de ne plus vouloir le quitter, cette sensation de sentir Movento s’arrondir et de sentir une masse de muscles tendus sous moi. Ho oui, je suis descendue de cheval avec un sourire jusqu’aux oreilles tellement j’ai approché les nuages !

Toujours ce bémol que le galop vient poser dans mon ciel de bonheur mais à force de travail, un jour, ça passera ! Sur quelques foulée, J’ai ressenti Movento passer son poids sur l’arrière main, devenir léger devant au point de ne plus rien avoir dans les mains. Mais le naturel reprenant le dessus, et moi croyant que mon cheval allait rester dans cette position très favorable, cela n’a durée que le temps de s’en apercevoir. Dommage ….

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De ce cours je retiendrai plusieurs choses :

1 – Nous avons pris un long temps de papotage Eva et moi LOL. Il faut dire qu’Eva m’a laissée stupéfaite lorsqu’elle m’a parlé d’une possible expertise de Movento en tant qu’étalon en octobre. Pour une surprise, cela en fut une et j’ai marqué un temps d’arrêt – peut être pour comprendre MDR – avant de lui répondre .

2 – Il a falllu aller « chercher » Movento presque ¾ d’heure avant de commencer à obtenir quelque chose de lui. Pfffff ! Epuisant !

3 – Des exercices d’assouplissements, tel  que positionner une volte sur une diagonale, passer d’une épaule en dedans à un cercle « droit » puis reprendre l’épaule en dedans en arrivant à la piste

4 – Une nouveauté qui m’a beaucoup plus : la tête au mur sur la ligne du milieu ; Mais il est où mon mur imaginaire qui calle le nez de mon cheval ? PTDR 

5 – Des appuyés …. Très « grrrrrrrrr » à gauche. Mais un jour je les aurai, NA !

6 – Un galop à droite satisfaisant et une belle bataille contre moi-même pour accéder à un galop à gauche d’une qualité bien moyenne mais qui permette de laisser le cheval sur ce travail

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Repos, douche patounes et arrachage de touffes d’herbe pendant le séchage, mon « gros » s’est plus vite que moi remis de ses émotions !!!!!!

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Retour à la maison, et ce n’est que la nuit qui a suivi que j’ai compris où se logeait la fatigue : trois tonnes de plomb dans chaque jambe, une tonne et demi par bras, la démarche d’un singe paresseux en pleine hibernation …. Bref, tout pour séduire quand on est une femme MDR !

La chaleur qui règne rend tous les mouvements plus lents.

Lorsque tout le matériel est enfin dans la salle de pansage, je pars chercher mon beau gris qui visiblement a envie de rentrer. Sait-il que c’est pour retourner travailler ? Il a déjà fait été monté ce matin mais visiblement il n’en a pas gardé plus de souvenirs que ça .

Nous nous retrouvons à trois dans la salle de pansage et pendant que je natte, Claude « murmure à l’oreille de Movento » MDR.

« je ne parle pas trop fort – me dit-il – je risque de lui faire mal aux oreilles

C’est une plaisanterie bien sur mais il me dit ça d’une telle manière que l’envie de rire me monte aux lèvres. Allons Myriam, un peu de sérieux, tu vas encore rater ta natte et Movento ne vas plus ressembler à rien !!!!!

Natté, sellé, bridé, direction le manège où – en attendant l’arrivée d’Eva – je commence une détente au pas et au trot, avec quelques déplacements en épaule en dedans pour essayer de retrouver vite mes marques. Ca a l’air de bien se passer …. Super !

Eva arrive et nous débutons le cours.

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Ce jour pourrait s’intituler « Où il faut aller chercher très loin pour qu’il remue ses fesses » …

Pfffff  le lendemain, à l’heure où j’écris ces lignes, j’en ai encore les muscles qui sont faits de plombs et qui pèsent une tonne chacun. Comme disait une publicité « ben je f’rai pas ça tous les jours hein … »

Tout a commencé ce 1^er Août par une pensée pleine de soleil : c’était le premier jour de vacances, vacances qui avaient été tant attendues qu’il aurait pu pleuvoir à seaux que la journée aurait été plein de lumière tout de même !!!!!!!!!  Le mois d’Août s’ouvre devant nous et dans ce mois, nul doute que plusieurs journées seront consacrées à Movento J

Départ vers 13 heures, deux heures de route, tout cela nous semble maintenant une ritournelle bien rodée. Terre au Soleil baigne sous la lumière de la boule jaune qui luit au dessus de nos têtes et nous avons Claude et moi cette pensée de nous dire que la propriété est vraiment belle quand il fait ce temps là. Du coup, il est décidé que nous ferons des photos pour réaliser un montage que l’on pourrait proposer à Michel. L’appareil photo va encore chauffer ….

Accueil chaleureux de Michel qui s’occupe avec son ami Ramsès de redonner un brin de vie à une chaine HiFi qui ne veut plus émettre aucun son. A la fin de la journée, la musique baignera de nouveau la cour. Ils ont bien travaillé ces deux hommes LOL.

Movento attend dans le paddock. Il a eu droit a quelques pommes lorsque nous avons posé la voiture mais l’électricité dans les bandeaux l’a rendu prudent et nous avons souri devant sa belle extension d’encolure pour venir chercher le fruit défendu. Roublard va …

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