Ces deux journées auront été marquées par trois événements côté cheval : une progression dans ce qu’exige désormais Eva de moi (ça me fait chaud au cœur, c’est donc que je suis capable de franchir une étape supplémentaire avec mon beau gris), des ampoules monumentales à la main droite (la prochaine fois je n’oublierai pas mes gants) et un travail au galop difficile du fait de mes mains diminuées.

Côté gîte : un super accueil avec un cassoulet où tout le village était présent. Ben oui, nous étions 15 autour de la table – Rire !!!!! Et un dodo merveilleux sous une couette bien chaude … enfin une fois que nous avions bravé les trois premières minutes de froideur pour nous y blottir … sourire …

C’est toujours aussi agréable de pouvoir passer une nuit là bas. Dommage que nos conditions de familles et financières ne nous permettent pas de le faire plus.

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Mais mon Loulou progresse rapidement sous la selle de la petite Eva et je le trouve changé à chaque rencontre. Plus réactif, plus léger … mais toujours ce brin de fainéantise qui m’oblige à lui rappeler à plusieurs reprises qu’on est au travail.

Pendant plusieurs séances de travail au galop, Eva l’a récompensé en stoppant sur un travail bien fait. Mais aujourd'hui la donne est différente. Il faut qu’il prenne en compte d’autres paramètres comme celui de se dire qu’une transition descendante n’est pas synonyme de repos. Au fil du temps qui passe il devient plus attentif et nous finissons par nous entendre lui et moi.

Mais avant ce galop, c’est tout le travail des déplacements latéraux que je reprends. Contre épaule en dedans – j’aime ! ! ! – Nez au mur – je commence à aimer LOL – Epaule en dedans – ça passe presque sur toute la longueur mais c’est encore dur …. Et pour la seconde fois Eva m’a fait travailler les appuyés. Et moi qui pensais qu’après les épaules en dedans tout serait plus facile … Soupir … Il faut dire que Movento a tendance à passer les hanches devant les épaules ce qui ne facilite pas la tache. Nous reprenons donc tout depuis le début. Faire le coin, placer ses aides, jambes intérieure à la sangle pour démarrer le mouvement avec les épaules et main extérieure au contact pour l’obliger à croiser. Et surtout, pas de jambe extérieure maintenant sinon, hop, en me retournant, je vois que les hanches dépassent les épaules. Je peine, beaucoup … Eva me fait recommencer, toujours avec la même patience. Et ce n’est que lorsque mon grisou aura fait aux deux mains un travail qu’elle juge correct que nous le laisserons souffler. J’apprends, toujours et encore. Je me répète encore une fois des quelques principes de base qu’Eva nous redit souvent :

-          les mains fixes, tout se joue dans le petit doigt …

-          la jambe intérieure (celle du côté du pli) à la sangle  et la main extérieure qui est au contact pour bloquer l’épaule et obliger le cheval à croiser.

Une fois à terre, je répète, je repense, je ferme les yeux pour voir le mouvement. C’est tellement simple dans l’idéal … mais que j’ai du mal à mettre toute cette théorie en place quand je monte mon grisou.

La séance se termine, Movento regagne son box et met le nez dans le foin. Je le regarde mâchonner nonchalement, ne se souciant pas de ma présence. Il a retrouvé son « chez lui » et c’est sur cette image paisible de mon gros pépère que je quitte l’écurie.

Il nous faut hélas partir dans le courant de l’après midi mais ce n’est que partie remise.

La prochaine date est déjà fixée, nous reviendrons le week end du 20 et 21 décembre

J’ai enfin retrouvé Movento.

Ces quelques semaines depuis la Saint Hubert ont été très longues et ce week end du 29-30 novembre fut un véritable ressourcement.

La fatigue ne m’a pas permis de le monter samedi et dimanche comme je l’aurais voulu mais je pense qu’il vaut mieux passer une bonne nuit de repos dans certains cas plutôt que de ne pas se faire plaisir à force de trop de fatigue.

Eva et Michel nous ont accueillis comme à l’accoutumée avec leur savoureuse hospitalité. Et nous avons pu échanger autour d ‘une fondue bourguignonne samedi soir avant que chacun rejoigne très tôt les bras de morphée.

Laetitia, jeune fille venue se renseigner sur Terre au Soleil pour éventuellement venir y travailler contre les précieux conseils d’Eva en dressage, nous a accompagnés au cours de ces deux journées. Elle aussi a apprécié son séjour semble t’il, et particulièrement son heure de leçon avec Ménina.

Samedi 10 heures 30, petit déjeuner dégusté, je me dirige vers l’écurie pour préparer mon grisou. Un moment d’inattention et il essaie de m’attraper la manche en mordant. Pfuiiit ! c’est quoi cette mauvaise manie ? ? ? ? ? ? Une claque sur le nez plus tard, c’est en mordant sa langue qu’il se console au moment de le sangler. Il est vraiment trognon quand il fait ça …

La remise en selle est difficile. Elle se fait pour la première fois dans le manège et j’ai du mal à prendre mes repères. Décidément, je me sens mieux à l’extérieur !

Et comme à chaque fois j’éprouve cette sensation de devoir redescendre de quelques marche pour reprendre la progression. La visions des photos au retour me fera éclater de rire devant mes positions parfois un peu rocambolesques ….

Bon ceci dit, Movento et moi finissons par trouver un terrain d'entente entre le trot et quelques foulées de pas. Hem ... Sauf là ! Je ne sais quelle mouche l'a piqué mais on vient de galoper quasi sur place ! Un vrai cheval à bascule je vous dis !

Là mon gaillard, tu viens de me prouver que tu n'as pas besoin de moi pour te porter. Il faudra t'en souvenir la prochaine fois que je te monte dans la carrière ...

Les chemins de terre prennent fin et nous retrouvons le revêtement de la route. Comme par miracle, Movento repasse au pas sans problème et hormis une arrivée à Terre au Soleil « comme à la parade » (il faut bien qu'il se montre l'animal ... ), les dernières minutes sont plaisantes et calmes.

Petit passage par la carrière pour mettre pied à terre et mon Loulou retrouve son box. Le temps de desseller et de passer une couverture de séchage et  ... Café je suis à toi ! ! ! ! Miam qu'il fait du bien celui là.

La journée s'achève doucement. Movento voit revenir puis partir définitivement ses compagnes d'un jour et nous nous tournons Claude et moi vers le club House pour y déguster une part de Panétone. L'heure du retour approche et c'est à regret que nous reprenons la route vers 18 heures. Notre prochaine venue se profile déjà de toute façon. Ce n'est qu'une question de planning ...

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Résumé de la conversation que nous avons eu Movento et moi durant la balade. Si si si je vous assure, on s'est parlé - rire !

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Lui

« Marcher au pas ? Niet ! Sauf si vraiment tu me l'imposes ! »

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Moi

« Mais bien sur que je te l'impose. »

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Lui :

« Tu es sure ? vraiment sure ? ? ? ? Certaine ? ? ? ? Ok mais tu l'auras voulu. Et hop, je lance les antérieurs loin devant pour aller frapper le sol. Ha bon tu ne trouves pas ça joli ? »

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Je crois rêver, ce n'est plus un cheval, c'est un ressort, qui se porte tout seul. Je n'ai pas un gramme dans les mains et à plusieurs reprises, je me suis bien demandée comment faire pour remettre tout le monde dans le bon sens ! ! ! !

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Lui :

« Dis, on peut rattraper au trot ? oui ? aller hop, on y va ! Merci, ça fait du bien »

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Moi

« Movento, tu peux arrêter de danser sur place, ça m'arrangerait. »

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Lui :

« C'est pas vrai, on est déjà dans les fesses de Diabolo ! Houps ! Les postérieurs sont passés tout près. Tu as le cul léger Diab' ! ! ! »

Hé Mimi arrêtes de me faire suer. Je n'ai aucune envie de marcher au pas moi. Même si Eva te demande de ne pas me laisser trottiner comme ça . Tu arrêtes où je me lèves ... Arrêtes je te dis ... Tu ne sens pas que je vais le faire ????! Trop tard, c'est fait ! »

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Moi :

« Hé, ça va pas la tête, t'es pas un peu fou ! On n'est pas là pour faire des arabesques ! Les quatre pieds par terre s'il te plaît, ça m'arrangera ! Les quatre j'ai dit ! Non, on ne lève pas le cul non plus. Mais c'est pas vrai, tu te crois en spectacle ou quoi ? »