C'est également durant les trois soirées passées en la compagnie d'Eva et Michel que je découvre un reportage sur le Maître, Nuno Oliveira. J'en reste sans voix, les yeux rivées sur l'écran. Ce n'est plus un couple que je vois mais un centaure, une communion parfaite entre l'homme et le cheval, une danse rythmée par les demandes invisibles d'un maître qui travaille sur des airs d'opéra ...

Depuis, mon livre de chevet s'appelle " paroles du maître ", d'Antoine Decoux. J'y retrouve ces petites phrases si savoureusement illustrées, dont Oliveira avait le secret pour faire comprendre à ses élèves ce qu'il attendait d'eux.

Et c'est à cette occasion que je vois pour la première fois Valérie Fratellini, élève du maître.

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Autre découverte que celle du travail d'un cheval à pied aux côtés d'Eva et de son jeune Paseo. Là encore, ce sont des heures de travail qui me seraient nécessaires avant de pouvoir reproduire ce qu'Eva obtient de son cheval.

Si la longe sur trois cercles ne me pose pas trop de problème, le travail à pied à côté de Paseo m'est beaucoup plus difficile. J'ai beau essayer de me dire qu'il faut reproduire à pied les mêmes demandes qu'en selle, en se positionnant de la même manière, mes gestes restent imprécis et souvent désordonnés. Mais quel champ immense de progression s'ouvre à moi ce jour là ...

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Terre au soleil, nous y sommes retournés, bien sur  ... du 13 au 16 avril .

Trois journées entières au pas des chevaux, trois journées au fil desquelles, avec Nadine et Fleurine que nous avons rencontrées là bas, j'ai pu de nouveau sous le regard d'Eva, tenter de me souvenir, de répéter dans ma tête ces gestes qui auraient du être si naturels, trois journées durant lesquelles avec Ménina et Guapo, je me suis sentie bien, heureuse d'être de nouveau au contact des chevaux. Alors oui, GodRich galope toujours dans ma tête. Mais du haut de son nuage, j'ai la sensation qu'il me pousse du bout du nez pour que je continue, pour que je comprenne que la vie recommence, différente certes, mais riche de sensations nouvelles ...

Les journées s'écoulent au pas des chevaux. Eva sans cesse me conseille.

" il faut que tu aides ton cheval à porter sa masse sur l'arrière main pour qu'il puisse être léger devant".

Et pour ça il faut que je "m'enfonce" dans ma selle, que les reins fassent le liant au cheval. Soudain, l'espace de quelques instants, je sens la position et là miracle, je sens aussi Ménina changer du tout au tout : je n'ai plus "rien" dans les mains, la jument se porte toute seule. Un délice ... Première réelle sensation de l'équitation légère. Cette jument est vraiment un trésor !!!