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Les grisettes du box d'à côté sont déjà parties ce qui permet de préparer avec un peu plus de calme que le matin. Le foin que Movento est en train de mâchonner y est lui aussi pour quelque chose. Et oui, les chevaux aussi s'apaisent une fois le ventre plein ...

La selle, la bride, et hop, nous sortons lui et moi pour aller se mettre en selle dans la carrière et se dégourdir un peu les patounes. Il n'y a pas à dire, je suis nettement plus sereine que ce matin. Je devais l'appréhender un peu cette bénédiction et les réactions très « mâles » de mon Loulou m'ont un peu privée du déroulement de la cérémonie prévue.

Avant le départ, Movento se plante devant une jument attelée à une calèche. Grande histoire d'amour paraît il puisque c'est pour les beaux yeux de cette dame qu'il a déroulé un trot espagnol sous la selle de Bidouille. Pas rassurée la cavalière ... mais bon on y va. Soulagement !

Début de balade dans le calme. Le beau gris marche d'un pas calme derrière Exento et ferme la marche. Nous rattrapons au petit trot de temps à autre. Mais les balades - cela est bien connu - se déroulent bien mieux sur les chemins da campagne que sur les bords de routes. Par voie de conséquence, notre groupe d'une petite dizaine de chevaux oblique tout naturellement à travers champs. Et là .... Pfffffffffff ... j'ai redécouvert mon cheval.

Les deux Eva nous rejoignent avec Enak et Obrigada et après quelques foulées supplémentaires dans le manège, nous partons direction le parvis de l'église. Une quarantaine de chevaux, deux ânes irlandais mignons à croquer, une quarantaine de bipèdes à pieds, des chiens, tout ce petit monde se retrouve devant l'église où nous attend l'abbé. Je dois avouer que les souvenirs de la bénédiction en elle même resteront très flous, trop occupée que j'étais à essayer de maintenir arrêté un joli gris qui s'intéressait décidément beaucoup à son entourage ...  Arrivée au son des cors de chasse, courte bénédiction collégiale et tous les chevaux sont passés un à un devant l'homme d'église, les deux petits ânes attelés en premier et Movento tout de suite derrière.

La prudence m'a conduite à rentrer mon beau gris de suite, avant l'arrivée de ses copines d'écurie. Bien m'en a pris car loin de se calmer, il nous a encore fait preuve de sa volonté de faire plus ample connaissance avec les deux grisettes lorsqu'elles sont rentrées. C'est vrai qu'il était beau. Pfffffffff, quel séducteur - rire ! ! ! Il n'y a que les séparations de box qui aient eu à s'en plaindre en regard des coups qu'elles ont pris ... 

Midi : potée réparatrice ! Je crois bien que j'avais une petite faim moi vu la vitesse à laquelle j'ai avalé mon assiette ! Miam, elle était bonne cette potée. Nous avons eu en sus le privilège d'écouter les sonneurs. J'aime décidément beaucoup la sonorité des cors de chasse. Chapeau bas messieurs !

Deux petits verres de vin et une salade de fruits plus tard, et nous voilà déjà repartis pour préparer les chevaux pour la balade de l'après midi. Huit kilomètres dans la campagne de Fontaine en Dormois. Certains plus courageux parmi les cavaliers présents se lanceront sur 17 ou 26 kilomètres. Pour moi, et surtout pour un première sortie en extérieur avec mon cheval, huit km s'avèreront TRES largement suffisants ...

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C'est aujourd'hui la fête de la Saint Hubert. Au programme de la journée : bénédiction des chevaux, potée et balade sur 8 kilomètres avec tous les chevaux de Terre au Soleil.

Départ de Nancy à 8 heures 30 pour une arrivée prévue à 10 heures 30. C'était sans compter les aléas de la DDE sur la route qui de déviation en aller et retour nous ont mis en retard. Mais bon ...

10 heures 45, nous sommes enfin à pied d'oeuvre, accueillis par toute la petite famille de Terre au Soleil. Le temps d'un café pris sur le pouce et je pars préparer Movento qui, devant toute cette agitation, tourne comme un lion en cage dans son box. Je finis par l'attacher pour pouvoir le préparer. La bénédiction des chevaux a été retardée d'une demi heure ce qui me permet de souffler un peu.

Enfin souffler .. Oui ... c'était sans compter l'arrivée dans le box d'à côté de deux jolies juments grises qui mettent mon Loulou dans tous ces états. Ne voilà t'il pas qu'il marche sur cinq jambes en continu ! ! ! ! ! ! !

De fil en aiguille, le voilà prêt, sellé, bridés, natté, bref, beau comme un sou neuf. Je passe ma tenue et nous voici partis direction le manège où les tables pour la potée de midi ont pris place, nous laissant tout de même un peu de place pour venir détendre. Coup d'oeil rapide : Exento, Khéops, Diabolo, bref que des mâles où des hongres, c'est tout bon, on peut y aller. Merci à Virgil pour la mise en selle. Chaud bouillant le beau gris. Pas besoin de lui demander de se rassembler, il est tellement à regarder de droite et de gauche qu'il se tient tout seul. Vous avez dit équitation légère ? ... Quelle sensation de ne rien avoir dans les mains ! C'en est même déstabilisant. L'arrivée de Ménina sèmera un peu la pagaille mais son départ aussi rapide que sa venue laissera les entiers au calme !!!

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Je viens d'appeler Eva.

La Fête de la Saint Hubert se prépare à plein du côté de Terre au Soleil.

Dimanche en effet nous irons là bas pour la bénédiction des chevaux, puis une petite balade.

Je me réjouis de retrouver mon beau gris et pour que cette journée soit la plus réussie possible, nous sommes parties à la recherche - Claude et moi  - d'une tenue dans les ton bordeaux, pour accompagner la couleur de ma chabraque. C'était chose faite en fin de journée, avec un petit ensemble T Shirt noir et bordeaux + un poncho dans les mêmes tons.

Il ne me reste plus que le pantalon et les bandes de travail pour mon Loulou.

Nous verrons cela demain ...

Au cours de la discussion, Eva m'a dit que Movento avait fait des progrès énormes.

Lors du dernier stage de Valérie Fratellini, elle l'a trouvé tellement bien qu'elle a décidé de commencer la Haute Ecole avec lui  ... et c'est ainsi que j'ai appris aujourd'hui que mon beau gris commençait les changements de pieds et le piaffer  ...

En apprenant cela, j'avais dans les yeux toutes les étoiles que le ciel avait bien voulu allumer pour décorer le ciel  ... Joie naïve d'une enfant devant un sapin de Noël  ... et le plus beau des cadeau, c'est Movento qui venait de me le faire sans le savoir  ...

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Depuis, régulièrement, je suis retournée monter mon beau gris.

L'apprentissage de cette équitation est pour moi douloureux parfois.

Je n'ose parler des ces premières épaules en dedans qui m'ont par trois séances miné le moral faute de réussir à les exécuter. Je voudrais oublier également cette journée où rien ne s'est déroulé comme je l'aurais souhaité et où Claude m'a dit, avec sa franchise légendaire : « Je ne t'ai jamais vu monter aussi mal ... »

Mais petit à petit, je sens les progrès.

Et le 12 octobre, même si rien n'était parfait, mes mains étaient déjà beaucoup plus fixes, mes coudes plus collés au corps et cette fameuse épaule en dedans a fini par passer laborieusment aux deux mains même si il faut bien l'avouer, elle était loin d'être parfaitement exécutée ...

Contre épaule en dedans, nez au mur, mobilisation des épaules et des hanches, et .. Re-épaule en dedans ...  sourire ! Je sais désormais que je suis capable d'y arriver, qu'il me faudra du temps mais qu'un jour, tout cela me sera beaucoup plus facile.

Galop, contre galop ... Voilà des choses nouvelles également, qui m'avaient paru si difficiles la fois précédente. Si on omet cette petite erreur de direction qui a failli me faire sauter les rubans de la carrière ... no comment .... - c'est encore une petite victoire que d'avoir réussi à tenir ce contre galop ! ! ! Pas joli quand on revoit les photos mais bon, ....

Mais tout cela ne serait pas possible sans la complicité de Bidouille qui travaille mon beau gris régulièrement pour le faire progresser. Merci petite Eva ... 

Lors de cette leçon du 12 octobre, Eva (la grande) a commencé à me faire travailler les appuyés. Mais pourquoi faut-il encore que je songe à ce que doivent faire les mains et mes jambes ? Pourquoi faut-il que je surveille en permanence la position de mes mains ? Pourquoi tous ces gestes ne me sont-ils pas naturels ? Ce sont là autant de questions qui parfois me laissent un peu désabusée. Sans Eva, ses conseils, ses petites phrases qui valorisent le moindre détail en oubliant des souligner trop fort les erreurs, non réellement, sans Eva, jamais je n'aurai pu vivre une telle remise en question !