C’est le grand jour ! Pour la première fois aujourd’hui, je vais monter avec Valérie Fratellini. Pas vraiment d’inquiétude, juste cette crainte de ne pas être à la hauteur, de ne pas savoir faire … Mais bon, je suis là pour justement pointer avec Valérie toutes ces petites choses qui ne vont pas et travailler ensuite à les corriger. Hauts les Cœurs donc !

Départ vers 10 heures, petit khébab de rigueur à Sainte Ménéhould ou le patron commence à nous connaître – sourire – et nous partons direction Terre au Soleil.

Je suis la dernière élève de Valérie avant son départ et nous avons décidé de démarrer avant 14 heures pour qu’elle puisse repartir de bonne heure.

Le temps d’aller chercher la selle et la bride, et Movento se retrouve en salle de pansage avec une drôle de bipède montée sur un marche pieds pour lui natter la crinière. Pffff c’est un peu mieux cette natte mais ce n’est pas encore bien régulier. Beaucoup mieux pour la queue, ça j’ai l’habitude ;-)

Un coup de brosse, une selle et une bride plus tard Movento se retrouve au manège et Valérie nous rejoint avant que je n’ai eu le temps de me mettre en selle.

Il y a des séances que l’on souhaite oublier très vite.

Celle du 19 février en est.

Rien de tout ce qu’il s’est passé ce jour là ne me laisse d’image ne serait-ce qu’un peu positive dans la tête, rien … au point que la remise en question est grande en rentrant.

Je vais méditer mes erreurs jusqu’à la prochaine fois, pour essayer de comprendre.

Mais la fatigue qui m’accompagnait n’est certainement pas étrangère à ce qu’il s’est passé.

Soupir …

Nous passons la soirée en compagnie d’Eva, Michel, Bidouille, Tim et Virgil autour d’une pierrade bien réconfortante. Et non Michel, cette fois ci nous n’avons pas oublié le petit pot LOL.

L’ouverture du « cadeau » caché dans son papier craft provoque une joie réelle quand apparaît soudain en grande dimension le panneau de présentation de Terre au Soleil dont Claude attendait la réalisation depuis des semaines. Michel se voit déjà l’afficher lors du prochain show des étalons le 15 février prochain à Chalon en Champagne, Eva le verrait bien quant à elle en panneau d’accueil devant l’entrée des écuries. On va finir par en faire un panneau amovible pour satisfaire tout le monde – rire !!!!!

Et c’est après cette bonne soirée que Morphée nous happe dans la nuit pour nous emmener au pays des rêves, sous une couette si agréablement chaude en comparaison à la fraicheur de l’air ambiant …

Enak a décidé cette nuit la de montrer sa désapprobation devant le retour d’Obrigada comme compagne d’Ecurie. C’est au son de son mécontentement que nous nous réveillons ce dimanche matin.

Petit déjeuner vers 10 heures, pain frais, croissant, crème de spéculos (Miam !!!!!) et je file préparer mon joli gris. La fatigue est là, les muscles sont douloureux et je me dis que cette seconde leçon sera plus difficile que la précédente. Une natte dans la crinière, une tresse dans la queue et nous partons au manège, avec une selle et une bride bien sur !

En selle ! Ouilllllllle !!!!!!! Je vais souffrir, je le sens ….

Détente au pas, au trot. Eva me demande alors de ne pas le tenir au trot durant la détente, de le laisser avancer. Pfffffffff, ça décoiffe, je ne vous dis que ça !!!!!! si il ne donne rien en dressage, je le recycle en trotteur de course – rire !!!!!

Nous débutons la leçon avec les mêmes enchainements qu’hier, les mêmes erreurs de ma part également, les mêmes difficultés aussi qui me paraissent encore plus insurmontables quand arrivent les appuyés … Un jour ça passera …. Soupir ….

Un diagonale approximative en épaule en dedans me fait me retrouver le nez dans le mur ! Movento a de gros points d’interrogation au dessus de la tête mais pardonne l’erreur. On recommence, ça passe beaucoup mieux.

Nous reprenons les mêmes transitions qu’hier mais je sens la lourdeur de mes bras et de mes jambes. La fatigue m’engourdit un peu, beaucoup même. Je me demande comment se passerait si je devais le monter tous les jours …. Il faudrait sans doute parsemer la semaine de travail à pied pour que je puisse récupérer. Ce n’est pas beau de vieillir – rire !!!!

La reprise se termine par un travail au galop.

Movento part, cadencé, rassemblé, mais quand Eva me demande de le maintenir plus avec ma jambe extérieure, mon action est trop brutale et le casse la belle harmonie. Nous ne la retrouverons pas hélas. Ce sera pour une prochaine fois j’espère …

Difficile fin de séance où les transitions galop – arrêt – reculer – arrêt – galop se déroule parfois dans un étrange cafouillis. Movento chipotte et essaie de précéder la demande ou de la fuir. Nous finissons par y arriver mais là c’est moi qui place mal mes aides et mon grisou part à faux. Quelle déception. Tout de suite arrêt, repartir sur le bon pied et nous retentons pour la énième fois une transition propre galop – arrêt. Quelle douleur pour moi, pour lui, pour ceux qui nous regardent sans doute aussi … Ca passe d’un côté du manège, ça échoue de l’autre, et avec régularité, toujours au même endroit, ça passe, toujours au même endroit ça se passe mal. Je dois anticiper, appréhender sans doute et Movento le sens.

Et puis il y a ce dernier arrêt, fabuleux … Galop à droite, équilibre, je prépare, je préviens, mes mains se lèvent légèrement, mes épaules reculent et dans un mouvement je sens mon cheval qui stoppe son mouvement en avant et passe toute sa masse derrière lui pour obtenir l’arrêt. Du pur bonheur !!!!

Les rênes longues je marche un peu avant de mettre pied à terre pour un repos bien mérité.

Gratouilles, graissage des pieds et mon  beau gris retrouve sa tranquillité

Nous partageons un dernier repas avec Michel, Eva et les enfants. Je termine le reprisage d’une couverture qui avait été déchirée et nous nous quittons. Claude s’installe au volant pendant que je découvre petit à petit dans mon corps des muscles dont je ne savais même pas qu’ils existaient !!!!!

Nous revenons bientôt Movento, le 19 février !

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Que je l’ai attendu avec impatience ce week end où durant deux jours j’allais pouvoir être au plus près de mon beau gris ! Samedi fin de matinée, nous prenons enfin la route après quelques péripéties de chargement de la voiture. Nous emmenons en effet un panneau pour Eva et Michel, en guise de cadeau d’anniversaire (et oui, Eva est né le même jour que moi – sourire ….) mais ce « scrogneugneu » de panneau a eu la bonne idée d’être 2 cm trop haut pour entrer facilement dans la belle bleue (heu …. Ça c’est ma voiture, un joli coupé 407 bleu qui ne se prête pas trop au déménagement – rire !!!!!!). Mais c’est sans compter la perspicacité, que dis-je l’entêtement, de deux bipède bien décidés à ne pas s’en laisser compter par une planche de métal non mais des fois ! Bref, 11 heures 15 sonne lorsque nous démarrons et 13 heures 15 nous accueillent devant les grilles de Terre au Soleil.

Un bisou par ci, un bisou par là pour dire bonjour et hop me voici en tête à tête avec Movento qui sort allègrement de son box pour aller travailler. Le soleil ne réchauffe pas l’atmosphère et c’est au dernier moment que je lui retire sa grosse couverture pour le seller. Il est là, tout beau avec sa natte sur l’encolure et entonne le pas derrière moi direction manège.

Brrrrrr quelle fraicheur ! Je crois bien que les chiffres ont été précédé du chiffre ‘-‘ toute la journée !!!

En selle ! Détente ….. gasp ! Mais il en jette le beau gris de l’énergie. Lui si molasson quand il est arrivé, a bien changé et c’est un cheval très réceptif que je découvre un peu plus désormais à chaque rencontre. Merci Bidouille !!!!!!!

S’en suivent quelques arrêt reculer marcher pour l’allèger et la leçon d’Eva démarre. Aujourd’hui, c’est objectif légèreté. Et ce sont les transitions qui sont au programme. Trot – arrêt – trot sans changement d’attitude. Après quelques demandes, Movento est tout à fait à l’écoute et porte son encolure avec plus de facilité. Ce voyou tente même de voler quelques fois les demandes en les anticipant. Ben non mon gros, pas quand je ne demande pas ….

Et comme tout va si bien, Eva me demande alors le même travail au galop. Hein ???????? Mais je ne sais pas faire ça moi ! Si ? bon alors on y va … Départ au galop, cadencé, rassemblé (heu autant que faire se peut hein, fait pas éxagérer tout de même ...), marcher large et au milieu du grand côté, il faut demander l’arrêt. Gasp ! Prépare ta demande Myriam, préviens le, les mains se lèvent légèrement, l’assiette demande la transition descendante et … miracle mon beau gris s’arrête presque dans l’instant ! Reculer, arrêt départ au galop … tout s’enchaîne comme dans un rêve. Je n’en reviens pas. Et quelle sensation agréable de légèreté sur la main. Mon grisou est là, les oreilles en avant, attentif, prend le galop à la demande (aïe, je me suis plantée et il part sur le mauvais pied … pfffff ces cavalières de pacotille j’vous jure doit il se dire …).

Caresse et repos quelques minutes après ce super moment qu’il vient de m’offrir. Un rêve …

Nous reprenons le travail par les déplacements latéraux, éternellement recommencés, que je ne maîtrise toujours pas tout à fait comme il le faudrait. Contre épaule en dedans, nez au mur deviennent pour moi des sources de plaisir mais dès que le mot épaule en dedans pointe le bout de son nez, aïe, mes inquiétudes reprennent le dessus. Va-t-elle passer ?..... Oui, en fin, presque … mais c’est déjà ça.

Même travail au trot, succession d’épaule en dedans sur un petit côté puis que la diagonale, pour se retrouver en contre épaule en dedans avant le coin et passer tout le petit côté comme ça. Idem avec la contre épaule en dedans qui se termine en épaule en dedans après la diagonale. Bigre mais c’est que ça irait mieux …. Enfin presque car au moment où Eva demande un appuyé, je me retrouve face à un grand moment de solitude !!!! Envoyer d’abord les épaules, de toute façon mon cheval est une telle anguille qu’il ne faut pas toucher aux hanches. Les épaules, Myriam, les épaules !!!!!!! et le bout du nez dans le sens du mouvement ! Tes deux mains, les deux bon sang !!!!! Rien à faire, si à droite on arrive laborieusement à un embryon de résultat, à gauche, il faudra reprendre encore et encore, sous diverses formes, afin d’obtenir une ou deux foulées qui ressemblent un peu à un appuyé … Je me rends compte combien il faut d’humilité pour accepter ces remises en question permanentes. Movento à chaque fois me replace sur une échelle de valeur où j’apprends toujours et encore ….

La leçon s’achève sur un travail au galop aux deux mains, avec l’enchainement de trois cercles, en essayant d’obtenir un cheval le plus rond et le plus cadencé possible. La fatigue se fait sentir mais c’est un grand bonheur qui doit se lire dans mes yeux lorsque je mets pieds à terre ce jour là ….

Movento a gagné un repos bien mérité. Quelques papouilles plus loin, avec des pieds graissés tout beaux tout neuf, il rejoint le foin qui lui a été déposé dans le box.

Repos mon brave et  …. MERCI pour ton cœur grand comme ça !!!!

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Intermède par la sellerie où je vais faire mes cuirs en compagnie de Bidouille et je rejoins Claude qui a fini par succomber à l’appel de la chaleur de la chambre, tellement le vent qui balaye Terre eu Soleil ce jour là glace les os à travers les vêtements. Il faut être fous, ou cavalier passioné pour résister …. Les deux peut être aussi !!!!!!!!

La Nouvelle Année a pointé le bout de son nez en grande frilosité. Nous flirtons depuis une grosse semaine avec dix à quinze degrés au dessous de zéro en Lorraine. Côté Terre au Soleil, le verdict est tombé ce matin, les canalisations ont gelé dans la nuit et c’est au seau qu’il faut abreuver les chevaux.

Nous prenons la route en milieu de matinée, sous un soleil radieux mais glacial ... La voiture nous affiche encore – 9°C en cours de route.

Le temps de déguster un khébab avec les enfants à Sainte Ménéhould et nous arrivons pour préparer le beau gris. Nattage de la crinière (et oui, je m’y suis mise et cette fois ci ça a tenu un peu mieux ….), nattage de la queue remontée « façon portugaise » par la petite Eva (ça je ne sais pas encore faire) et hop, direction manège avec un tout petit degré pour nous accompagner. Pas grave à cheval, c’est une température tout à fait supportable.

Michel a installé pour Eva le système de sonorisation pour les leçons. Elle qui sort d’une grosse semaine de grippe peut ainsi profiter de la relative chaleur du club House. Et nous démarrons en musique : détente au pas, détente au trot et quelques exercices pour travailler la légèreté (marcher arrêt reculer marcher plusieurs fois sur la longueur). Le Loulou est à l’écoute et Eva me demande de le rassembler : le travail commence. Tout ressemble aux fois précédentes …. mais uniquement la première minute !!!!!! Contre épaule en dedans sur le grand côté et de suite …. Epaule en dedans sur le côté suivant. Fichtre, jamais je n’ai attaqué l’épaule en dedans aussi vite … Je comprends rapidement qu’Eva est passé dans le niveau supérieur d’exigence vis-à-vis de moi. Après quelques tentatives d’appuyés sur la diagonale que je ne parviens pas à faire correctement – mon loulou passant les hanches devant les épaules tellement il joue les anguilles, nous abordons un enchainement d’exercice qui me laisseront sans forces.

Contre épaule en dedans sur le grand côté, puis sur le petit côté. Aïe ! Pas facile de négocier le coin … pfffff si déjà je me plante là-dessus, c’est pas gagné. Contre épaule en dedans sur la diagonale pour finir en épaule en dedans sur le petit côté.

Nez au mur sur le grand côté, suite sur le petit côté – mais que le franchissement de ce coin m’énerve …. – et diagonale avec les mêmes aides en appuyant à droite. Seul le poids du corps doit intervenir. Pffff quelle difficulté !!!

Et on repart, épaule en dedans sur le grand côté, sur le petit côté (je le hais ce petit côté !!!!!) et diagonale en épaule en dedans pour se retrouver en contre épaule en dedans en retrouvant la piste. Et encore là tout est affaire d’assiette.

Simple non ? Et bien non, COMPLIQUE ….. pour moi bien sur.

Sensation d’apprendre toujours et toujours. On ne s’arrête jamais …

Quel bonheur même si la difficulté est à la hauteur des quelques petites réussites obtenues ce jour là.

Fin de travail sur un joli galop cadensé à droite et à gauche, cercle en équilibre. Un régal !

La leçon se termine. Mon beau gris vient frotter le bout de son nez contre moi façon « grosse vache » et j’ai bien du mal à rester debout devant cette envie de se gratter : j’ai du faire un bon mètre en avant sans le vouloir !!!!!

Retour en salle de pansage, ma fille se délecte avec les brosses à la main pour refaire une beauté à mon Loulou. Retour au box pour lui et pour nous retour en Lorraine avec un petit goût de nostalgie et un gros goût de « reviens y » ….. Pas de problème, rendez vous est pris pour le 31 janvier !!!!

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