Movento regagne la salle de pansage et après un brin de douche, il retrouve son box et plonge le nez dans le foin. Me revient alors à l’esprit quelque chose qui m’a semblé être une anecdote tout à l’heure mais qui – devant la confirmation de Claude qui a reçu la même demande – s’avère tout à fait véridique. Didier dont la jument est en pension à Terre au Soleil nous a sollicité par deux fois pour que Movento saillisse sa jument. Peu lui importe qu’il soit ou non reconnu pour la monte, il l’a trouvé beau et en ferait bien le papa de son futur poulain.

Non je ne crois pas que ce soit une bonne idée. Je ne sais pas comment pourrait ensuite réagir mon beau gris qui nous démontre à chaque fois qu’il n’est pas totalement dans la soumission. Ce serait jouer un jeu bien dangereux …

18 heures a sonné. Bidouille monte Enak dans la carrière et je me laisse séduire  par le travail de ce cheval, sa facilité à exécuter ce qu’on lui demande, changements de pied, piaffer…. C’est un régal !

Nous prenons congé de tout le monde.

Retour à Terre au Soleil probablement le 2 Août si tout va bien.

Effet d’ensemble … pour la première fois Movento m’a fait faire sentir ce que cela veut dire. Lorsqu’à l’arrêt Eva me faire ravancer mes jambes et demander à Movento de cèder en jouant avec mes doigts, j’ai soudain un cheval qui – dès que mes jambes se placent correctement – relache son mors, cède et s’arrondit. Je découvre …

L’effet d’ensemble est ainsi un travail dans l’impulsion qui permet au cheval de s’arrêter derrière son mors et de rester très léger. A la plus grande joie de sa cavalière !

Movento est au paddock et mise à part son éternel refus de rentrer directement dans la salle de pansage du premier coup, tout se passe bien pour aller le chercher.

Nattage, pansage, et hop, je me retrouve dans la carrière pour le marcher au pas un peu avant de rejoindre le manège.

Séance douloureuse pour moi. Movento est inattentif et je ne sais pas le remettre au travail au moment voulu. Nous avons donc lui et moi passé un long moment à essayer de nous comprendre avant de pouvoir enfin commencer à travailler. Je ne sais décidemment pas aller chercher l’impulsion et il va falloir que je réfléchisse sérieusement à cette lacune pour la suite.

En rediscutant avec Bidouille une fois la leçon terminée, elle me redit des mots déjà entendus, le fameux « tac tac tac » pour le réveiller à chaque fois que l’impulsion faiblit, pour qu’il se ressaisisse. Mais j’ai tellement de choses à penser lorsque je suis à cheval pour essayer de faire correctement ce qu’Eva me demande que le fameux « tact tac tac » des mollets arrive toujours trop tard et qu’il se transforme hélas à chaque fois en un simple « tac » …. Re soupir ….

Nous avons retravaillé les épaules en dedans , contre épaule en dedans et nez au mur. Je dois dire que cela passe maintenant avec plus de facilité (je ne me souviens que trop des mes coups de cafard suite à ces fameuses épaules en dedans qui ne passaient pas il y a quelques mois encore …). Mais je bloque toujours sur les appuyés. Eva me les fait travailler d’abord sur des contrechangements demain puis sur des diagonales mais le déclic n’est toujours pas là. Non pas que ça me désespère car je me doute bien que ça va un  jour se déclencher mais c’est vraiment frustrant d’essayer de bien faire et de ne pas réussir. Je reprends les chemins de mon école d’humilité ….

Et ce n’est pas le travail au galop qui me rendra mon sourire sur cette séance. Movento embarque, se porte sur les épaules. Bref, un début de travail plus que laborieux. Ce n’est qu’après quelques transition galop – arrêt qu’il relachera son mors et, avec le soutien de ma rêne extérieure, qu’il se rendre léger. Nous l’arrêtons sur ce travail. Inutile de demander autre chose aujourd’hui.

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L’état de fatigue est tel que je me demande la veille au soir si oui ou non je vais monter mon grisou. Cela fait quinze jours que j’emmagasine une fatigue chronique du fait de circonstances familiales douloureuses et j’en suis au point de me dire que je ne suis pas en mesure de monter Movento.

Mais une bonne nuit de 11 heures de sommeil a recalé les choses, rechargé un peu les batteries et c’est avec grand plaisir que nous prenons la route vers 11 heures.

Arrivée deux heures plus tard à Terre au Soleil …. Le doute me gagne … Eva est en train de donner cours dans le manège et je me demande si c’est bien aujourd’hui que je devais venir monter mon beau gris !!!!

L’arrivée de Bidouille ne fait que confirmer cette impression lorsqu’elle vient nous dire bonjour

« ben Mimi, ce n’est pas demain que tu devais venir ? »

Gloups ….

Le suspens est levé par Eva lorsque nous allons la retrouver au club house. C’est effectivement demain que nous avions fixé ensemble rendez vous. Soupir … Je me dis que décidemment cette période est bien mauvaise.

Je propose à Eva de revenir le lendemain comme convenu mais tout peut finalement s’arranger pour aujourd’hui. Les personnes qui sont là doivent ensuite faire un travail à pied avec Paseo et Obri. Je vais me faufiler entre la dernière heure de cours et le travail à pied …

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